OpenAI fait de nouveau sensation avec son dernier outil d’IA dénommé SORA. Derrière ce petit nom se cache en réalité une technologie puissante capable de générer des vidéos ultra réalistes à partir de simples requêtes écrites, allant du style aux mouvements de caméra, en passant par les effets et les personnages, au point que certains l’estiment capable de redéfinir le paysage audiovisuel mondial, rien que ça.
Les points positifs :
SORA peut reproduire des personnages réalistes, exprimant des émotions, avec la possibilité d’inclure plusieurs plans de caméra.
Pour l’instant, ce nouvel outil est strictement encadré. En effet, contrairement à d’autres logiciels d’IA, SORA n’est pas autorisé à répondre aux requêtes de nature violente, sexuelle, haineuse, ou impliquant des célébrités.
Les points négatifs :
Pour le moment, SORA ne peut créer que des vidéos courtes et sans son. Néanmoins, ElevenLabs, société spécialisée dans le développement de logiciels de synthèse vocale basés sur l’intelligence artificielle, s’attaque à ce défi en développant une IA, nommée Sound Effects, qui vise à créer des clips audio pour accompagner les créations vidéo de SORA. La combinaison de ces deux technologies pourrait encore révolutionner l’expérience audiovisuelle en ligne.
Autre bémol, SORA présente encore des erreurs de cohérence mais aussi des difficultés avec les interactions complexes impliquant plusieurs personnages et objets.
Une révolution ?
Bien que cette nouvelle IA prometteuse soit actuellement en phase de test, sa sortie prochaine auprès du grand public inquiète et laisse présager une révolution dans la création vidéo.
SORA n’a pour le moment été proposée qu’à une poignée de partenaires et ne reste accessible qu’aux professionnels. Aucune date n’a été communiquée pour l’ouverture au public, mais Mira Murati, directrice de la technologie chez OpenAI, estime que «sa sortie pourrait se faire dans quelques mois ». Elle ajoute qu’OpenAI envisage d’incorporer une partie sonore aux créations afin de rendre les vidéos encore plus réalistes.
Un nouvel outil pour les créateurs de deepfake
Depuis plusieurs années, les responsables politiques et les médias tirent la sonnette d’alarme quant à l’évolution des « deepfakes ». L’accès à SORA pour le grand public menace en effet de déclencher un tsunami de désinformation sans précédent dans le monde numérique. Cette technologie, en constante évolution, représente ainsi un défi majeur, surtout à l’approche d’échéances électorales cruciales.
Des exemples récents illustrent la gravité de cette menace. À la fin du mois de janvier, un deepfake de Joe Biden a semé la confusion lors des élections primaires du New Hampshire, un État clé dans la course à la présidence. Pour tenter de rassurer, OpenAI affirme avoir pris toutes les précautions nécessaires pour assurer « l’intégrité » des contenus générés par SORA.
SORA sera soumis à des restrictions similaires à celles appliquées au générateur d’images DALL-E. Cela signifie que l’IA ne pourra pas être sollicitée, par exemple, pour créer une image d’une personnalité publique, réduisant ainsi les risques liés à la création de contenus potentiellement dommageables ou trompeurs.
Dans un effort supplémentaire pour garantir plus de transparence, Murati prévoit également de marquer systématiquement toutes les vidéos générées par SORA avec un watermark permettant d’indiquer clairement que le contenu vidéo a été généré par une intelligence artificielle.
