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ChatGPT : Le BAC et les fraudeurs.

Le bonheur est-il affaire de raison ? Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? Les premiers sujets du BAC sont tombés en juin, et les résultats viennent d'être publiés. Mais à l’heure où l’intelligence artificielle est en vogue, comment les professeurs ont appréhendé cette potentielle nouvelle manière de tricher ?

Des détecteurs pour les professeurs

Le saviez-vous ? De nombreux outils existent déjà pour les professeurs afin de détecter si les devoirs ont été réalisés par une IA.

Depuis plusieurs années, les professeurs ont à leur disposition plusieurs logiciels anti-plagiat comme Copyscape ou Plagiarisma. Mais OpenAI, lui-même, est capable de reconnaître le travail d’IA de ses robots, mais aussi de tout autre IA, grâce à son outil de détection « AI Text Classifier ». Celui-ci permet d’évaluer le niveau de probabilité qu’un texte ait été généré par une IA avec une grande fiabilité.

En parallèle, certains établissements comme Science Po Paris, ont totalement banni l’utilisation de ChatGPT.

Du texte mais pas que !

A l’approche des épreuves du BAC, la Philo, le Français ou encore l’Histoire et la Géographie n’étaient pas les seules matières sur lesquelles des tentatives de fraudes inquiétaient les enseignants.

Les capacités de ChatGPT et des autres IA étant très vastes, notamment grâce à ses fonctions de calculatrice, de traducteur et de correcteur automatique, toutes les épreuves de cet examen emblématique sont susceptibles d’être biaisées.

Ils ont été pris la main dans le sac.

Pour le moment, aucun cas de détection de fraude par le biais d’IA au BAC 2023 n’a été recensé. Mais certains cas de triches existent depuis l’arrivée de ces nouveaux outils. Il y a quelques mois, à l’Université de Strasbourg, des étudiants de Master s’étaient servis de ChatGPT pour réaliser un devoir à la maison. Ils avaient été démasqués et ont dû repasser leur examen en présentiel.

De l’autre côté du globe, en Polynésie Française, des étudiants ont été pris la main dans le sac alors qu’ils avaient également triché pour la rédaction de leurs mémoires, en utilisant un générateur de texte par intelligence artificielle.

Le président de l’Université de Polynésie Française avait d’ailleurs affirmé qu’il « allait falloir revoir les méthodes d’évaluation et d’apprentissage…»

Plus largement, ces nouveaux outils de plus en plus performants mettent à l’épreuve les établissements d’enseignement au même titre que bon nombre de métiers dans la société…après le bac !

Que risquent les élèves en cas de triche au BAC ?
En France, tricher lors d’une épreuve du Baccalauréat peut aller jusqu’à une interdiction de participer à tout examen de l’Éducation Nationale pendant cinq ans au maximum. (à mettre dans un petit encadré à part)